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21 rue des SourcesL'arbre / Philippe Minyana

Auteur principal: Minyana, Philippe, 1946-...., AuteurLangue : français.Pays : France. Publication : Paris : l'Arche, DL 2017Description : 1 vol. (140 p.)ISBN : 978-2-85181-925-3.Collection: Scène ouverteRésumé : Dans 21 rue des Sources deux revenants vont de pièce en pièce dans la maison abandonnée. « Tu les entends ? » « Oui je les entends. » Qui ? La parentèle. Des gens ordinaires. Ils ont aimé, travaillé. Usine, épicerie. Les Trente Glorieuses. « C'est là que je suis morte » dit madame Avril. « Je me suis offert un platane » dit l'Ami. Pas de drame. Pas de tristesse. L'évocation est légère, on rit. Car les fantômes s'amusent. « L'ordre des choses est toujours un désordre » dit l'Ami. Les fantômes philosophent, ils nous entraînent dans des visions familières et traversent allègrement le temps, comme le font tous les fantômes. « Il faut scier l'Arbre » dit Gaby. « L'Arbre est un ami » dit Linette. Ils ne sont pas jeunes. Ils ont dû déménager à cause de la terrible tempête. Et à cause de la tempête et de l'Arbre qui a été coupé, tout se détraque. C'est toujours un détail qui enraye la machine. Vont-ils se séparer ? « J'ai une sensation de désaccord » dit Gaby. « Qu'est-ce qui te tient en vie ? » demande Linette. Des nuages défilent dans le ciel. Et la brume envahit le paysage. Et la réalité chancelle. Est-ce un rêve, un cauchemar ? C'est une farce noire. « Est-ce qu'elle finit mal ? » « Peut-être. » « Oh ces yeux de fou » dit Linette. « Je ne t'aime plus » dit Gaby. On ne sait pas bien vivre. On ne sait pas aimer. On se blesse. Il leur reste l'ordinaire des jours et des nuits. Et Linette guette Gaby qui guette Linette et si Linette capitule, Gaby fait le clown. « Je me souviens je me souviens » dit Linette. Gaby se tait et s'en va..
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Livre Théâtre Joliette TH MIN (Browse shelf(Opens below)) 1 Available JOL-003287

Autre forme de titre : Vingt-et-un rue des Sources

Dans 21 rue des Sources deux revenants vont de pièce en pièce dans la maison abandonnée. « Tu les entends ? » « Oui je les entends. » Qui ? La parentèle. Des gens ordinaires. Ils ont aimé, travaillé. Usine, épicerie. Les Trente Glorieuses. « C'est là que je suis morte » dit madame Avril. « Je me suis offert un platane » dit l'Ami. Pas de drame. Pas de tristesse. L'évocation est légère, on rit. Car les fantômes s'amusent. « L'ordre des choses est toujours un désordre » dit l'Ami. Les fantômes philosophent, ils nous entraînent dans des visions familières et traversent allègrement le temps, comme le font tous les fantômes. « Il faut scier l'Arbre » dit Gaby. « L'Arbre est un ami » dit Linette. Ils ne sont pas jeunes. Ils ont dû déménager à cause de la terrible tempête. Et à cause de la tempête et de l'Arbre qui a été coupé, tout se détraque. C'est toujours un détail qui enraye la machine. Vont-ils se séparer ? « J'ai une sensation de désaccord » dit Gaby. « Qu'est-ce qui te tient en vie ? » demande Linette. Des nuages défilent dans le ciel. Et la brume envahit le paysage. Et la réalité chancelle. Est-ce un rêve, un cauchemar ? C'est une farce noire. « Est-ce qu'elle finit mal ? » « Peut-être. » « Oh ces yeux de fou » dit Linette. « Je ne t'aime plus » dit Gaby. On ne sait pas bien vivre. On ne sait pas aimer. On se blesse. Il leur reste l'ordinaire des jours et des nuits. Et Linette guette Gaby qui guette Linette et si Linette capitule, Gaby fait le clown. « Je me souviens je me souviens » dit Linette. Gaby se tait et s'en va. éditeur